Max Ernst, Vive l’amour ou Pays charmant, 1923

L'Œuvre   play

Ce tableau représente deux corps nus aux jambes entrelacées. Le corps féminin est peint dans des couleurs naturelles.  Elle a un ruban rose sur la cuisse, ce qui suggère une jarretière.  Elle se presse contre le dos du corps masculin, qui est en bleu, de la même couleur que le ciel à l’arrière-fond.  Leurs deux visages sont cachés par une sorte d’étole qui les entoure et dont la couleur suggère le métal rouillé.  Le titre de «pays charmant» semble ironique, car, malgré le bleu du ciel, le paysage est un désert, avec des formes énigmatiques en rose qui suggèrent des veines ou des organes disséqués.

Le Moment historique   play

En 1918, l’Europe a vu la fin de la Première Guerre mondiale et l’épidémie terrible de la grippe, deux phénomènes qui ont causé la mort de millions de personnes.  Pour beaucoup de jeunes artistes et intellectuels, la raison avait disparu pour toujours, pour céder la place au cynisme et à la pensée que le monde est absurde.

Le Genre   play

Dans les années 1920, plusieurs artistes ont cherché à explorer le monde du rêve et de l’inconscient.  Ce monde était considéré plus réel et plus véritable que la soi-disant réalité perçue par la raison, donc il était «surréel».  Les artistes les plus célèbres du surréalisme sont Salvador Dali, René Magritte et Man Ray.  Les surréalistes se sont inspirés du peintre français Henri Rousseau (dit Rousseau le Douanier, mort en 1910) et d’écrivains français comme Guillaume Apollinaire, Paul Éluard et André Breton.

L'Artiste   play

Max Ernst (1891-1946) est né en Allemagne, mais a vécu en France pendant la plupart de sa carrière.  Il s’est attaché au mouvement surréaliste et au Dadaïsme. En 1923, il habitait à Paris avec le poète Paul Éluard et sa femme Gala.  Gala était une inspiration artistique pour Éluard, Ernst et Dali, et les peintures d’Ernst ressemblent parfois aux œuvres de Dali, avec leurs formes anatomiques et leurs allusions à l’inconscient.

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